jeudi 9 avril 2009

Philippe Bouveret, sculpteur

Exposition à l'Astrolabe jusqu'au 30 août 2009 01 60 56 04 70 et à l'Espace Saint-Jean jusqu'au 14 juin 2009 01 64 56 10 95.

Artiste français, né à Melun en 1960.



Inauguration de la sculpture monumentale Temps libre de Philippe Bouveret, par Colette Mélot, Sénatrice, adjointe au Maire



Philippe Bouveret est passionné par le monde des inventions. Enfant, il s’interroge sur l’électricité, le téléphone et élabore de petites expériences en tout genre. De 13 à 18 ans, il construit, avec beaucoup de patience, de persévérance et d’ingéniosité, un véritable bateau de six mètres de long. C’est le grand œuvre de sa jeunesse. Il projette de devenir architecte naval et passe un baccalauréat technique.



Parallèlement, il découvre l’art contemporain et prend conscience qu’en devenant artiste, il pourra développer librement sa passion pour les expérimentations. À 21 ans, il entre à l’École Nationale des Beaux Arts, à Paris. Cet enseignement trop classique ne correspond pas réellement à son attente. Il abandonne cette formation et prend contact avec Pol Bury dont il devient l’élève. Stimulé par son maître, il élabore son propre travail artistique orienté sur une recherche du mouvement.
Il découvre avec intérêt certains artistes cinétiques, notamment Takis, et fait la connaissance de Nicolas Schöffer dont il admire le travail.
En 1987, Philippe Bouveret fait une nouvelle rencontre capitale, celle de Jean Tinguely. Avec sa femme, Dorothée, ils participent à la construction du Cyclop, cette sculpture monumentale de Jean Tinguely cachée dans la forêt de Milly (Essonne). Jean Tinguely l’encourage dans sa création et lui prête son atelier à Dannemois. Le Cyclop abrite aujourd’hui deux œuvres de Philippe Bouveret.
De façon générale, l’œuvre de Philippe Bouveret se construit autour de deux constantes : le mouvement et l’eau.
Il a déjà élaboré, indirectement, le thème de l’eau dans son enfance en construisant son bateau. Au début des années quatre-vingt, il prend contact avec un anthroposophe, John Wilkes, qui travaille sur un système de fontaines purifiant l’eau. Il est séduit par cet homme qui organise toute sa vie autour d’une passion unique : l’eau.
Ses sculptures - fontaines, flèches, tableaux secrets, balanciers - s’animent au contact de facteurs naturels comme la pression atmosphérique, la chaleur, l’évaporation, la dilatation, etc. Le mouvement influé à ses œuvres est lent, calme, silencieux, aléatoire.
Sa création s’organise autour du plaisir de la découverte, de l’invention et du jeu qu’elle instaure avec le spectateur. Son œuvre est caractérisée par une pointe d’humour. Sa démarche est précise et rigoureuse.
Elle témoigne d’une prise de conscience accrue de la précarité de l’équilibre du monde. Elle nous invite à observer les forces qui nous entourent et à prendre en considération la fragilité de notre environnement.
Philippe Bouveret explique : « Je travaille dans mon atelier «laboratoire» provoquant d’accidents en accidents des petites découvertes qui excitent ma curiosité. J’organise mes œuvres souvent comme des jeux afin que le spectateur, devenu intervenant, prenne conscience des effets pervers et puissants de la nature, lui rappelant ainsi qu’il est celui qui s’adapte à elle et la subit continuellement ».

Virginie COSTECALDE

Diaparoma sur la création, la mise en place et l'inauguration de la sculpture monumentale "Temps libre" de Philippe Bouveret, à l'occasion du festival de l'Astrolabe "L'Art en jeu".

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